Une histoire pas ordinaire !
C’est en 1795 dans le village de PAVLOSKI POSSAD – Павлоский Посад – qu’une petite production artisanale de châles en soie vit le jour. Son fondateur, Ivan LABSINE, était paysan au départ. Ses descendants continuèrent l’activité, et c’est Yakov LABSINE, associé
à Vassili GRIAZNOV, qui développa la production de châles en laine avec des motifs imprimés. Et à la révolution de 1917, c’était la plus grande industrie de châles en laine et en soie de tout le pays. Les gestionnaires actuels ont plaisir à expliquer que leur usine a survécu à tout…la Révolution, la Guerre, la Perestroïka…et que Vassili GRIAZNOV n’a jamais cessé de protéger son usine : c’était un industriel entreprenant, un gestionnaire avisé, mais il fut aussi et surtout un homme très bon, toujours soucieux de faire le bien autour de lui. Sa canonisation, qui avait été décidée avant la révolution d’octobre, eut lieu en 1999, 130 ans après sa mort. On raconte que quand il fut exhumé, ses os ne s’étaient pas décomposés !
Offrir un châle à une femme revenait à la demander en mariage.
Le fils en offrant un à sa mère lui témoignait ainsi tout son amour et son respect.
Les châles russes sont connus dans le monde entier et les couturiers russes ( le célèbre Slava ZAÏTSEV en tête) les intègrent aujourd’hui avec talent et originalité dans leurs créations. La tradition se fait modernité!
PAVLOSKI POSSAD est un petit village qui se trouve à 70kms à l’est de Moscou.

Elena, une très chère amie russe, qui a épousé la France
PAVLOSKI POSSAD est un petit village qui se trouve à 70kms à l’est de Moscou.
C’est Elisabeth, la fille de Pierre le Grand, qui fit découvrir aux aristocrates russes cette magnifique laine de chèvre angora d’Orenbourg. Cette laine est unique au monde.
Les parisiens les découvrirent pour la première fois à l’Exposition Internationale de1857.
Les châles d’ORENBOURG tricotés mains sont d’une rare finesse, extraordinairement légers et très, très chauds. Les filaments sont peignés et cardés à la main, puis filés à l’aide d’un fuseau. Ces fils sont ensuite reliés à l’aide de fils de soie naturelle ou de coton. Pour la réalisation d’un châle, il faut ensuite jusqu’à 250 heures de travail selon la complexité et la finesse des dessins.
Il existe des châles plus denses, plus épais et très chauds (de couleur grise en général) et d’autres plus légers et plus fins, appelés ‘’toiles d’araignée’’ –паутинка en russe.
ORENBOURG est situé sur le fleuve Oural à 1200 kms de Moscou.
A la fin du travail, la tradition voulait que l’on fasse passer son châle à travers un anneau pour en vérifier la qualité, et bien plié,
un châle de deux mètres ne prend pas plus de place qu’un œuf d’oie…

Vendeuse de châles et de gants sur les marchés dans la Russie d’avant la Révolution
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